LES PRISONS DU MONDE
Lex Président tchèque, Vaclav Havel, lors de linauguration dune conférence internationale portant sur la démocratie à Cuba, a qualifié ce dernier dénorme prison. Cette remarque de la part dun fervent défenseur de lintervention américaine en Irak ma conduit à quelques réflexions sur les multiples prisons qui affectent les libertés les plus fondamentales ainsi que la capacité de les exprimer sous toutes leurs formes. Un regard serein sur la situation du monde nous conduit inévitablement à ces multiples brisures qui font que les uns ont de plus en plus de liberté pour sexprimer, voyager, séduquer, se faire soigner, influencer les pouvoirs politiques, économiques, culturels, religieux alors que dautres en sont de plus en plus exclus.
Regardons un instants certaines contraintes aux libertés fondamentales que sont le manque dalimentation, de soins de santé, daccès à léducation, au logement décent, au travail valorisant. La majorité des populations, non seulement des pays de lAmérique latine, dAfrique et dAsie, mais aussi, dans une moindre mesure, des pays dits développés comme les nôtres, en sont victimes. Cette situation nous fait prendre conscience que toutes ces personnes sont prisonnières de la misère, de lanalphabétisme, de la sous-alimentation et quelles sont exclues, dans les faits, des bienfaits des sociétés de consommation. En Haïti, en République Dominicaine et dans la plupart des pays de lAmérique centrale, la grande majorité des personnes ne pourront jamais prendre lavion pour aller se balader dans les supermarchés ou sur les îles enchanteresses de nos destinations touristiques. Il nest pas nécessaire dêtre poète ou grand politicien pour faire ce constat des milles et une misères qui retiennent des populations entières prisonnières dun destin non choisi mais souvent voulu et entretenu par dautres qui en tirent leur « liberté ».
Pour revenir à limmense prison quest Cuba, selon lexpression de Vaclav Havel, il nest pas négligeable de rappeler que de toutes les prisons sociales de lAmérique latine, elle est encore celle qui accorde à la personne humaine de tous les milieux sociaux le plus grand respect. Nous navons quà penser au taux de mortalité infantile qui est le plus bas des pays de lAmérique, aux soins de santé accessibles à tous, à lanalphabétisme qui a été ramené à presque rien, à laccès aux études supérieures ouvert à tous ceux et celles qui en ont les capacités. Déjà nous connaissons la réputation de Cuba pour sa médecine et son ouverture à la formation de milliers de médecins non seulement cubains mais également venant de nombreux autres pays dont des Etats-Unis. Sajoutent à cette mobilisation ces milliers de médecins et professeurs qui travaillent comme coopérants auprès de populations prisonnières de lanalphabétisme, de maladies et dexclusion.
Cuba a opté pour la prison de la solidarité pour vaincre les prisons de lexclusion. Cette solidarité a ses contraintes dautant plus nécessaires que les maîtres de lempire craignent louverture des portes des autres prisons où sont enfermés des millions de personnes humaines qui souhaitent sen sortir. Tous veulent sortir de prison, certains de celles de la misère, dautres de celles de la solidarité. Nous sommes tous prisonniers dun destin qui devra un jour ou lautre, sans aucune exception, prendre en compte tous les humains de la terre. « Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient et des oreilles pour entendre, entendent. »
Oscar Fortin
Regardons un instants certaines contraintes aux libertés fondamentales que sont le manque dalimentation, de soins de santé, daccès à léducation, au logement décent, au travail valorisant. La majorité des populations, non seulement des pays de lAmérique latine, dAfrique et dAsie, mais aussi, dans une moindre mesure, des pays dits développés comme les nôtres, en sont victimes. Cette situation nous fait prendre conscience que toutes ces personnes sont prisonnières de la misère, de lanalphabétisme, de la sous-alimentation et quelles sont exclues, dans les faits, des bienfaits des sociétés de consommation. En Haïti, en République Dominicaine et dans la plupart des pays de lAmérique centrale, la grande majorité des personnes ne pourront jamais prendre lavion pour aller se balader dans les supermarchés ou sur les îles enchanteresses de nos destinations touristiques. Il nest pas nécessaire dêtre poète ou grand politicien pour faire ce constat des milles et une misères qui retiennent des populations entières prisonnières dun destin non choisi mais souvent voulu et entretenu par dautres qui en tirent leur « liberté ».
Pour revenir à limmense prison quest Cuba, selon lexpression de Vaclav Havel, il nest pas négligeable de rappeler que de toutes les prisons sociales de lAmérique latine, elle est encore celle qui accorde à la personne humaine de tous les milieux sociaux le plus grand respect. Nous navons quà penser au taux de mortalité infantile qui est le plus bas des pays de lAmérique, aux soins de santé accessibles à tous, à lanalphabétisme qui a été ramené à presque rien, à laccès aux études supérieures ouvert à tous ceux et celles qui en ont les capacités. Déjà nous connaissons la réputation de Cuba pour sa médecine et son ouverture à la formation de milliers de médecins non seulement cubains mais également venant de nombreux autres pays dont des Etats-Unis. Sajoutent à cette mobilisation ces milliers de médecins et professeurs qui travaillent comme coopérants auprès de populations prisonnières de lanalphabétisme, de maladies et dexclusion.
Cuba a opté pour la prison de la solidarité pour vaincre les prisons de lexclusion. Cette solidarité a ses contraintes dautant plus nécessaires que les maîtres de lempire craignent louverture des portes des autres prisons où sont enfermés des millions de personnes humaines qui souhaitent sen sortir. Tous veulent sortir de prison, certains de celles de la misère, dautres de celles de la solidarité. Nous sommes tous prisonniers dun destin qui devra un jour ou lautre, sans aucune exception, prendre en compte tous les humains de la terre. « Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient et des oreilles pour entendre, entendent. »
Oscar Fortin